Discours d’Hervé Morin lors du conseil national du Nouveau Centre : entre allégeance et grand écart

C’est par hasard que j’ai suivi à la télévision le discours d’Hervé Morin prononcé à l’occasion de la clôture du Conseil national du Nouveau Centre. Autant vous le dire, je n’ai pas été déçu.
Il ne m’a pas fallu cinq phrases pour déjà sursauter. Il aura suffit pour cela au Président du Nouveau Centre se la jouer High Tech et affirmer « mon profil Facebook c’est 9 000 amis. » pour me faire réagir.  Etre sur Facebook c’est bien,  mais savoir faire la distinction entre « fans » et « amis » c’est déjà mieux. Alors M. Morin sachez que ce ne sont pas des « amis » que vous avez sur votre profil Facebook – ils sont limités en nombre à 5 000 – mais des fans(1). Evidemment le mot fan est quand même plus faible qu’amis, et pour avoir cotoyé ce réseau social  je précise qu’être ami sur Facebook n’a pas la même valeur qu’ami dans la vie, croyez-moi. C’est une petite erreur mais elle se doit d’être relevée.
On frise ensuite l’étranglement à écouter Hervé Morin nous expliquer qu’il a créé le Nouveau Centre « pour reconstruire un centre indépendant« . Qu’il est difficile de ré-écrire l’histoire, surtout quand elle est récente. Si le Nouveau Centre a été créé, c’est bel et bien pour ramasser les miettes du pouvoir en place et faire allégeance au parti majoritaire  (je reviendrai sur ce point). Vous souvenez-vous de cette rentrée parlementaire de l’automne 2007 et de cette drôle de loi, préparée et photocopiée a l’attention des parlementaires en 24 heures à peine  ?  Elle avait pour objet de réorganiser de manière rétrospective le financement des partis politiques. François Bayrou avait dénoncé à la tribune une manoeuvre si grossière que la loi ne fût même pas discutée et enterrée à la va-vite.
Un peu plus loin dans son discours Hervé Morin raconte 2007, « où nous avons su rassembler 7 millions de Français derrière un homme qui portait nos idées et qui les a vidangées en quelques jours sur l’aune de son ambition personnelle« . Là aussi ré-écriture puisqu’en fait il fallait choisir entre allégeance à Nicolas Sarkozy ou indépendance politique. François Bayrou a fait le choix de l’indépendance, Hervé Morin a fait le choix de rentrer au gouvernement.
Le Nouveau Centre – et son Président le premier – voient bien que l’empêcheur d’être un vrai centriste est François Bayrou et le MoDem. Il leur faut donc trouver un angle d’attaque contre ce qui est pour les Français le vrai parti du Centre, et ce sera le « 70% » : autrement dit puisque 70% des électeurs qui ont voté François Bayrou au 1er tour de 2007 ont voté pour Nicolas Sarkozy au second, alors le MoDem est en fait un mouvement de centre-droit. Petit détail oublié le MoDem ne verra le jour qu’après l’élection justement, son congrès fondateur datant du 2 décembre 2007. Il est donc fallacieux de partir du postulat que 100% des électeurs de François Bayrou du 1er tour étaient « du MoDem ». Ils étaient de la France tout simplement, et François Bayrou n’a donné aucune consigne de vote entre les deux tours, refusant même de parler de son vote au second (2).
Dans tout discours il faut un peu de culot  et Hervé Morin n’en manque pas quand il évoque avec fierté qu’il a « pu créer un parti indépendant juridiquement et financièrement ». Hélas pour lui l’indépendance financière du Nouveau Centre n’est rien d’autre qu’un tour de passe-passe avec la loi sur le financement des partis politiques (3), en quelque sorte le pêché Originel qui marque à tout jamais ce parti. Alors oui je dois concéder que la loi est respectée, mais comme dans trop de cas récemment la morale l’est beaucoup moins elle.
Hervé Morin reprend ensuite la liste de ses « devoirs » vis-à-vis du gouvernement, l’obligation par contrat de « voter la confiance et au budget et [à] la loi de financement de la sécurité sociale« . Il aurait pu résumer toute cette partie de son discours en avouant qu’en fait le Nouveau Centre n’avait de liberté que la liberté de dire « oui ».
Comment dans ces conditions imaginer une Confédération des Centres réellement indépendante politiquement du pouvoir en place ? Je peux tout à fait concevoir qu’un mouvement puisse avoir des idées proches de l’UMP ou du PS sans vraiment être PS ou UMP mais cette question des alliances se posera tôt ou tard, sans parler des législatives (4) qui suivront l’élection présidentielle. En dépit de ses efforts Hervé Morin ne convainc personne. Et ce qu’il disait de l’UMP et du Front National est valable pour son propre mouvement, ne lui en déplaise : « on préfère toujours l’original à la copie ». Le Nouveau Centre n’a hélas pour lui rien d’original, il n’est que le supplétif de l’UMP.

(1) Sans vouloir faire injure à Hervé Morin je lui signale que François Bayrou a lui 12 137 fans sur Facebook à la date du discours du président du Nouveau Centre.
(2) on le lui a bien assez reproché.
(3) Voir supra
(4) Car c’est bien à ce moment-là qu’on fera les comptes…

 

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Pourquoi un ticket de Villepin – Bayrou à l’élection présidentielle de 2012

Ce titre est avant tout une conclusion et non un préalable. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, le programme politique de République Solidaire présente bien des similitudes avec celui du Modem.
Mais voyons d’abord comment l’élection se présentera : Il faut reconnaître que peu ou prou nous sommes dans un environnement politique bipolaire. L’UMP et ses satellites, le PS et ses satellites. Les partis d’extrème gauche n’ont pas vocation à être des partis de gouvernement et l’extrème droite ne sera jamais au pouvoir en dépit des sondages que nous voyons.  Quant aux « centristes » réunis en confédération, ce n’est pas leur faire injure que de les installer dans la catégorie des supplétifs de l’UMP, chargés d’apporter les voix de leurs électeurs au moment venu. Nous serions donc en face d’un choix simple, pour ne pas dire simpliste : pile UMP, face PS. En 2007 François Bayrou s’est élevé contre cette bipolarisation de la vie politique. 2012 approche, et l’idée de simplement retourner la pièce ne peut pas me satisfaire. Alors quand je lis dans le discours de Dominique de Villepin que  » les Français voient bien, d’une alternance à l’autre, l’épuisement des jeux politiciens. Ils veulent sortir de l’impasse« , qu’est-ce donc sinon la volonté de sortir du choix proposé ?
Nous l’avons vu l’été dernier, une première tentative a eu lieu avec l’idée de constituer un groupe parlementaire à l’assemblée Nationale. Ce projet est resté théorique pourtant je trouvais l’idée séduisante, justement parce qu’elle n’engageait pas d’après moi au-delà de ses aspects techniques (présence en commission, questions au gouvernement, temps de parole conséquent). Puis ce fut la première déception avec le renouvellement de l’adhésion de Dominique de Villepin à l’UMP.
Si maintenant nous regardons les chances des deux candidats – j’emploie volontiers ce vocable car pour moi les deux seront candidats – nous voyons que chacun de leur coté ils ne « pèsent » pas beaucoup en nombre de voix. Bien sûr il y a eu 2007 et ce formidable score réalisé par François Bayrou. Mais il faut reconnaître que l’étoile a pâlit et qu’au moment où je tape ce billet un score de 7 à 10% serait considéré comme somme toute honorable. Les rares sondages évoquant une candidature de Dominique de Villepin donnent à ce dernier entre 5 et 7% des voix au premier tour. Si c’est « tout ça pour ça », l’homme DdV ne voudra pas d’un candidat DdV dont l’ambition se limiterait à disputer la Nième place du 1er tour à Jean-Luc Mélanchon. Il n’y aurait même pas assez de députés aux législatives à suivre pour constituer un groupe. Non décidément il faut autre chose, surtout si cet autre chose c’est « imaginer un mouvement neuf » et sortir de l’impasse que constitue le bipartisme.
De son coté le MoDem se fait fort d’être le seul mouvement capable de « tendre la main au-delà du mur« . Alors comme République Solidaire paraît lui aussi sur le même chemin de pensée pourquoi ne pas réunir nos forces plutôt que de combattre chacun de notre coté la même citadelle ?
C’est ce raisonnement qui me fait imaginer un ticket Bayrou – de Villepin. Il y aurait du sens à le voir se mettre en place, surtout s’il y avait derrière un projet politique fondé sur le rétablissement de la France, et avec la garantie de ne pas être au pouvoir simplement pour le pouvoir et ses ors. Enfin, et c’est à mes yeux le plus important, il y aurait sur la table au moment de l’élection ce fameux troisième bulletin.
On pourrait – et c’est d’ailleurs déjà fait – reprocher aux deux hommes de baser leur diatribe sur le seul anti-sarkosysme, et leur rapprochement se ferait selon l’adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Quitte à vous faire une confidence ou une révélation (!), ce n’est pas Sarkozy l’homme qu’ils combattent, mais le président de la République actuellement en exercice. François Bayrou l’a écrit dans son livre « Abus de pouvoir« , Dominique de Villepin lui, le dit volontiers lors des interviews (on lui a d’ailleurs déjà posé la question).
Un tel ticket verra t-il le jour ? Pour ma part je le souhaite. La somme des deux intentions de vote représenterait très vite entre 12 et 17%, de quoi non seulement susciter une dynamique dans l’électorat mais plus encore montrer aux français qu’une alternative existe.

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Analyse critique des propositions du PS (2/2)

C’est avec attention que j’ai lu les propositions faites par le parti socialiste. Ce programme est censé être peu ou prou celui qui sera défendu par le candidat(1) élu lors des primaires. En effet ce dernier ne serait autorisé qu’à effectuer des ajustement à la marge et non pas le modifier de fond en comble. Bref, raison de plus pour regarder attentivement ces 30 propositions et les confronter à mes positions personnelles. Vous trouverez ici l’analyse critique des propositions 16 à 30. J’ai déjà critiqué les 15 premières proposition du projet socialiste.

Proposition N°16 : J’ai déjà eu l’occasion de parler des écarts de rémunération dans les entreprises publiques, je ne critiquerai donc pas ce point, loin de là. J’en profite même pour rappeler qu’à EDF cet écart est de 1 à 76 !

Proposition N°17 : Serait-ce que le PS prépare une retraite par point ? Quand je lis que cela [permettra] des choix individuels je ne vois pas d’autre hypothèse. Quant au débat sur la retraite à 60 ans j’ai envie d’être pragmatique : Si l’argent existe pour le financer pourquoi s’en priver ?

Proposition N°18 : L’éducation est un point central dans le programme du MoDem. Mon regret ici est de voir qu’il est à nouveau question d’une refonte des rythmes scolaires et des programmes comme si nous n’en avions pas déjà assez eu par le passé. Force est de constater que nos gouvernants n’ont toujours pas trouvé la bonne formule, ce n’est pourtant pas faute d’avoir vu du monde au chevet de l’éducation Nationale.

Proposition N°19 : Je suis tenté d’être plus offensif que le PS ici, car enfin avec les outils statistiques dont nous disposons rien n’est plus facile que de savoir avec une précision époustouflante le nombre de places nécessaires pour la petite enfance. Pourquoi donc rien n’est jamais fait ? J’ai parfois l’impression que ce sont les politiques qui organisent la pénurie, c’est dire.

Proposition N°20 : Pleine de bon sens je ne vais pas aller contre.

Proposition N°21 : Sous quelle(s) forme(s) s’exercera cette solidarité nationale ? Sera-ce sous la forme d’une nouvelle branche de la sécurité sociale ?

Proposition N°22 : Je préfère de loin la formule du MoDem qui consiste à dire qu’il faut remettre de l’Etat là où il n’y en a plus (ou moins). Les calculs d’effectifs supplémentaires à prévoir se font en fin de chaîne, pas au début d’après moi.

Proposition N°23 : Rattraper les moyens de la justice est une bonne intention, mais avec quel argent une fois encore ? Quant à la réponse à la délinquance c’est aussi enfoncer une porte ouverte que de le dire. Pour être un tant soit peu original dans ce domaine, je précise ici que je suis pour la mise en place d’un authentique droit à l’oubli concernant les délits causés par des mineurs.

Proposition N°24 : Il est en effet logique de taxer davantage les revenus du capital. Pour les stock-options je rappelle ici la position du MoDem qui est de leur redonner leur rôle originel, à savoir les réserver aux seules entreprises de croissance.

Proposition N°25 : Si c’est au niveau européen il faudra l’accord des 27, logique.

Proposition N°26 : Justement je viens de lire un article de presse qui indique que le CV anonyme ne serait pas la solution optimale pour lutter contre les discriminations. Quant à l’attestation pourquoi pas, je suis rarement opposé à l’expérimentation en matière politique. Expérimentons donc, nous verrons bien les résultats.

Proposition N°27 : Sujet hautement délicat… De plus en plus PACS et mariage donnent droit aux mêmes avantages. Dès lors que le PS souhaite assurer l’égalité des genres et des familles en [ouvrant] le droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples pourquoi ne pas abolir le PACS qui ferait dès lors double emploi ?

Proposition N°28 : L’immigration est un sujet très sensible. Quelles seront ces critères clairs et transparents(2) devant permettre de régulariser les clandestins ? Trop permissifs cela reviendra à parler de régularisation massive, trop restrictifs le gouverment sera taxé de céder du terrain par rapport à cette proposition justement…

Proposition N°29 : Quel dommage de ne pas voir qu’en plus de l’abrogation de la nomination des responsables de l’audiovisuel public par le président de la République, le parti socialiste n’affirme pas qu’il abrogera également l’article 106 de la loi de finance rectificative pour 2007, dont je vous laisse découvrir la teneur…

Proposition N°30 : Renforcer le rôle du parlement je suis pour, introduire une dose de proportionnelle aux législatives je suis pour (c’est aussi l’avis du MoDem), accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections locales je suis pour également, transformer le Conseil Constitutionnel en une véritable Cour Constitutionnelle indépendante est inutile d’après moi, lutter contre les conflits d’intérêt est une évidence, et enfin imposer une limitation du cumul des mandats est un voeu pieux car le parlement s’y opposera. Pour ma part je suis désormais un ardent défenseur du mandat unique. Renouvelable certes, mais unique.

(1) Ou candidate.
(2) Notez dans le texte la faute d’orthographe : « les régularisation… » sans s.

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Analyse critique des propositions du PS (1/2)

C’est avec attention que j’ai lu les propositions faites par le parti socialiste. Ce programme est censé être peu ou prou celui qui sera défendu par le candidat(1) élu lors des primaires. En effet ce dernier ne serait autorisé qu’à effectuer des ajustements à la marge et non pas le modifier de fond en comble. Bref, raison de plus pour regarder attentivement ces 30 propositions et les confronter à mes positions personnelles.

Proposition N°1 : Rien à dire si ce n’est rappeler ici qu’il existe déjà un organisme (le Fond Stratégique d’Investissement) dont le rôle est identique au contenu de cette proposition…à l’idéologie près.

Proposition N°2 : N’étant pas un fin spécialiste je ne vais pas m’avancer sur le sujet, juste préciser que par définition une entreprise qui fait des bénéfices se doit de verser des dividendes à ses actionnaires. Ce que le PS entend condamner ici c’est lorsque une part trop importante des bénéfices est transformée en dividendes. Où placer ce « trop » ? Là est la question.

Proposition N°3 : Je vérifierai mais je crois bien que le MoDem est sur la même ligne ici.

Proposition N°4 : Je ne vais pas revenir sur le débat qu’a déjà provoqué cette proposition, seulement souligner l’empressement du parti socialiste à préciser que ces emplois seront créés dans les domaines de l’innovation environnementale et sociale, dont effectivement je ne vois pas trop ce qu’il y a derrière ce vocable. En fait c’est le terme innovation que je ne comprend pas bien.

Proposition N°5 : L’expression licenciements boursiers est bien entendu empreinte d’idéologie quasi marxiste serais-je tenté d’écrire, mais ce n’est pas sur cela que je souhaite réagir. Le fond du problème ici ce sont les délocalisations pour raisons « économiques », entendez pour accroître les bénéfices de l’entreprise. C’est pourquoi ma proposition serait non pas de pénaliser l’entreprise non, mais de rendre l’opération « fermeture d’usine en France – ouverture d’usine à l’étranger » beaucoup moins rentable financièrement parlant, par exemple en obligeant l’entreprise à donner des actions aux salariés licenciés, qui en conséquence toucheraient eux aussi des dividendes. En fait il faut rendre l’opération bien plus intéressante qu’actuellement pour les salariés licenciés, ainsi nous aurons beaucoup moins de fermetures d’usines je pense.

Proposition N°6 : Je ne suis pas certain que cette proposition soit en cohérence avec les règles de l’OMC, ou peut-être que pour aller vite ceci est dit en supposant que l’OMC n’y trouvera rien à redire ?

Proposition N°7 : Louable intention mais qui dira quel est le montant des marges financières dégagées ?

Proposition N°8 : Je ne suis pas un spécialiste de la TVA mais je sais qu’en France il n’existe pour le moment que 3 taux : 5,5%, 19,6% et 33%. Alors comment s’insèrerait cette modulation ? Et surtout quelle différence avec la proposition N°6 ? Enfin cela concernera t-il aussi les produits polluants fabriqués en France par des entreprises françaises ?

Proposition N°9 : Il va tout de même être difficile de demander aux collectivités de payer plus cher les achats alimentaires des collectivités locales car enfin la plupart d’entre elles étant de gauche ( et en tout cas toutes souhaitant j’imagine payer le moins cher possible en ce domaine), soit c’est déjà fait car c’est plus économique, soit les centrales sont actuellement moins chers et il faudra dépenser plus d’argent.

Proposition N°10 : Elle est absente du texte final mis en ligne (erreur de typo ?), c’est dire si le projet a été bien relu…

Proposition N°11 : Pris au pied de la lettre cette proposition est tout simplement intenable, n’en déplaise aux écologistes(2). En effet la consommation d’énergie en France du Nucléaire ajoutée à celle du pétrole représentent au bas mot 90% de la consommation totale d’énergie. S’en débarrasser en 5 ans est illusoire. J’ajoute ici que parler de dépendance du nucléaire est assez audacieux. Sur la création d’une « Communauté européenne des Energies » je suis neutre, ayant un peu peur d’un nouveau machin comme dirait le Général de Gaulle.

Proposition N°12 : Première remarque, où se termine le profit et où commence le superprofit ? Il va bien falloir positionner le curseur quelque part… Ensuite développer les énergies renouvelables revient à mes remarques du point précédent, en 5 ans peu sera fait il faut être réaliste. Enfin je crois savoir que les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité existent déjà, j’imagine que le PS souhaite en changer seulement le mode de financement.

Proposition N°13 : Là aussi non spécialiste du domaine, j’attends tout de même de voir la carte des zones de spéculation immobilière pour en connaître son étendue. Ensuite ce plafonnement à la première location – et qui par définition est celui d’un logement neuf – sera t-il valable pour l’investissement locatif ? Ou bien ces dispositifs seront t-ils abandonnés ? Je profite de l’occasion de cette proposition pour donner la mienne, qui est la dégressivité du loyer pour récompenser la fidélité. Savez-vous que nous avons désormais des populations qui sont dans le même HLM depuis 20, 30, 40 ans ? Est-il normal de les voir payer un loyer à taux plein après tant d’années ?

Proposition N°14 : De quel montant (mini – maxi) serait cette allocation ? pour combien de temps ? et surtout quel financement ? Sans réponses précises il reste difficile de voir si c’est là une bonne idée ou pas.

Proposition N°15 : Ah…voilà un joli cheval de bataille que celui de l’égalité salariale entre hommes et femmes. Mais sur quels critères juger si elle est respectée ou pas ? Prenez par exemple une grosse PME, divisez sa masse salariale en deux, vous verrez en effet un écart entre la masse salariale « Hommes » et la masse salariale « Femmes ». Donc plus d’exonérations de cotisations patronales ? Mais dans le même temps les chiffres que montre la Direction sont là, implacables : à travail égal il y a bien salaire égal, l’écart global étant seulement dû au fait qu’il y a plus d’hommes que de femmes dans les postes de direction. Donc on éxonère l’entreprise de cotisations patronales ?

(1) ou candidate.
(2) et aux socialistes bien sûr !

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