L’interview qui me trouble…

En cette fin d’été apparaît une interview de Jean-Luc Bennahmias. Et le moins que je puisse dire est que la réponse à la première question me trouble. Je cite :

 » LE FIGARO – Le ni-droite, ni-gauche du MoDem, c’est fini ?
Jean-Luc BENNAHMIAS – Il n’y a jamais eu de ni-droite ni-gauche. (…)  »

Si j’ai adhéré au MoDem, c’est parce que j’estime important de sortir la France du « un coup à Droite, un coup à Gauche« .  Si j’ai adhéré au MoDem c’est parce que j’en ai assez de voir des groupes industriels et/ou médiatiques miser sur les deux camps à la fois pour être certains de gagner.  Enfin, si j’ai adhéré au MoDem c’est surtout parce qu’un jour j’ai entendu François Bayrou dire « Le MoDem n’est ni de Droite, ni de Gauche, ni du Centre. Le MoDem est démocrate« .
Alors que devient le MoDem dans tout ça ? Comme je  l’ai lu dans un commentaire va t-il devenir un parti plus préoccupé par sa stratégie que par ses convictions ?
Je précise tout de même qu’à l’inverse j’adhère à 100% avec la suite de la phrase. Lorsque J-L Bennahmias dit qu’ il y a simplement eu aux municipales des stratégies locales en fonction, non pas de l’étiquette politique, mais du bilan de l’équipe sortante,  je reconnais bien là la marque de fabrique du MoDem. Alors peut-être que cette stratégie n’a pas été comprise, mais c’est pour moi la voie qu’il faut suivre aux régionales.

En tout état de cause une alliance nationale, avec quelque mouvement que ce soit me ferait quitter le MoDem.

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Pourquoi je continue avec le MoDem

Les résultats du MoDem aux élections européennes sont plus que décevants, c’est le moins que l’on puisse dire. Il est sans doute encore trop tôt pour une analyse poussée de ce scrutin, mais je veux affirmer avec force que pour ma part, je continue avec le MoDem.
Pour moi les fondements ne sont pas touchés, seulement incompris. Certains parleront d’aveuglement, je leur répond lucidité. Je l’ai déjà dit, je le répète, tant que le MoDem restera en dehors des grands partis je resterai un militant fidèle. Si c’est pour se retrouver satellite du Parti Socialiste ou de l’UMP, alors ce sera sans moi.
Si lors de ce scrutin le résultat des urnes a été bien en deçà de ce qu’on supposait, on le doit peut-être à un manque de clarté de notre indépendance justement. J’ai pour ma part trop souvent lu qu’un rapprochement avec le Parti Socialiste était souhaitable. Même si cette idée émanait du PS, je n’ai pas vu nos dirigeants la repousser avec force. De plus, je pense qu’à la lumière du résultat, notre campagne était sans doute trop subtile, trop intellectuel oserai-je dire. En tout cas pas assez lisible par nos électeurs. Enfin nous devons compter avec des défections de dernière minute, car je tiens pour évident que nous n’avons pas fait le plein des voix de notre propre camp.
Alors quel avenir pour le MoDem ? Je n’hésite pas à le dire, la traversée du désert continue, nos valeurs sont les bonnes valeurs, notre programme politique est un bon programme pour la France et pour l’Europe, nos dirigeants restent de bons dirigeants et aucun ne doit partir (pas de bouc émissaire s’il vous plait, nous ne sommes pas de cette nature là).
Nous devons retrouver notre indépendance, revenir à nos fondamentaux. Pour moi la phrase clé du Modem est celle-ci : « Ni de droite, ni de gauche, ni du centre, le MoDem est démocrate« . Il est symbolique de voir que même François Bayrou ne reprend plus le journaliste qui parle du MoDem comme un mouvement centriste (quand il ne parle pas de centre-gauche).
Il faut au plus vite retourner sur le terrain, expliquer de manière plus simple notre programme, nos idées, nos valeurs. On ne peut pas laisser l’UMP et le Président de la République continuer de triturer la démocratie comme ils le font pour leur seul profit. Et en effet, l’échéance est bel et bien 2012, et on comptera alors les candidat(e)s. Mon choix est déjà fait : S’il se présente, ma voix ira à François Bayrou.

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Pourquoi il faut voter MoDem le 7 Juin

Chère lectrice, cher lecteur de ce blog

En ces temps de crise et de grandes difficultés, je voudrais vous convaincre d’aller voter dimanche, et de voter pour la liste MODEM de votre région.

Pourquoi aller voter ?

– Parce qu’un député européen compte, plus sans doute, qu’un député français, et que le Parlement européen joue un rôle croisant dans notre vie.

– Parce que ne pas voter, y compris pour manifester son opposition, c’est voter en fait pour l’UMP qui mobilise son électorat.

– Parce que nous devons sortir de l’hyperlibéralisme et que nous avons besoin d’un projet économique et industriel pour l’Europe ; Ne pas voter, c’est voter pour M.Barroso et le maintien de la dérégulation, du dumping et de la toute puissance du capitalisme financier

Pourquoi voter pour la liste MODEM  ?

– Parce que le projet du MoDem réunit la proposition d’une évolution soutenable qui marie écologie et économie, la défense d’un modèle républicain et laïc opposé au communautarisme, et une vision humaniste et solidaire de la société

– Parce que c’est choisir le seul bulletin de vote utile qui permet de sortir et du libéralisme de l’UMP-PPE et de l’ammbigüité du PS-PSE qui a choisi Barroso et la défense avant tout de la concurrence.

Démentez tous ceux qui prennent les Français pour des veaux et parient sur votre abstention pour revendiquer de continuer les mêmes politiques que par le passé.

Votez, faites voter pour le MODEM !

Note : les militants l’auront remarqué, ce billet est très largement inspiré du message diffusé hier par Corinne Lepage. Farouchement opposé aux « chaines d’e-mail », je ne pouvais pas suivre la démarche proposée. Mais voulant tout de même participer à la campagne, j’ai décidé de relayer ici l’appel à la mobilisation.

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Critique (constructive !) des 12 engagements européens du MoDem

J’ai commenté les 12 engagements du Modem en temps et en heure, mais je ne trouve pas inutile de rappeler ici ce que j’ai dit là-bas.

Point 1 : « L’union de l’Europe, maintenant, plus de doutes possibles« .
L’union de l’Europe, l’expression fait pléonasme, sauf à parler de l’Europe au sens géographique… Mais alors c’est idiot car l’Union existe déjà, non ? L’Europe politique, objet des prochaines élections du 7 juin prochain ne s’appelle t-elle pas L’Union Européenne ?. Et puis « plus de doute possible » fait un peu démagogique si vous me permettez : trop incantatoire, et trop flou pour identifier le Modem par rapport aux autres formations qui feront campagne. Je propose à la place « Une nouvelle Europe doit émerger« , ou bien « Oui à l’Europe qui tient compte des européens« . J’ajoute que ce point 1 est le plus important, c’est celui qui sera le plus lu dans nos tracts : il s’agit donc de ne pas se tromper en le rédigeant.

Point 2 : « L’Europe, ce n’est pas seulement une économie, c’est un projet de société, des valeurs humanistes« .
Pour ma part l’Europe ne doit pas se définir à partir de ce qu’elle n’est pas (« L’Europe, ce n’est pas seulement une économie, … » ). Nous gagnerions à la définir uniquement à partir de ce qu’elle est, ou de ce qu’elle devrait être. Donc simplifions pour avoir « L’Europe c’est un projet de société, ce sont des valeurs humanistes« .

Point 3 : « En Europe, la compétition doit être rendue équitable« .
Ce point fait pour moi doublon avec le point 5. L’argumentaire affaiblit encore ce slogan, car c’est de relation extra-européenne qu’il est question. Ces règles sont – je crois –  celles de l’OMC, et c’est à ce niveau-là que cela devrait se décider. Autrement nous passerions d’un protectionnisme national à un protectionnisme continental, et cela s’avèrerait contre-productif au bout du compte.

Point 4 : « L’Europe, affaire de citoyens« .
Je ne peux qu’être d’accord avec l’idée que toute réunion de rang européen doit être publique. Pourquoi ne pas avancer l’idée de la création d’une chaîne de télévision de l’Europe ? Un peu sur le modèle de « La Chaîne Parlementaire » en ce sens où cette chaîne serait une chaîne à vocation uniquement institutionnelle (et éducative avec des cours de langue par exemple ?).

Point 5 : « L’Europe ne peut pas organiser la concurrence sauvage des Etats européens entre eux. »
Ce n’est pas tant qu’elle ne peut pas, c’est surtout qu’elle ne doit plus ! C’est à mes yeux le piège dans lequel l’Europe est tombé : agréger autant de pays en si peu de temps (combien de temps l’Europe est-elle restée à 5, à 12 ?), ne pouvait pas se faire sans tomber dans cet écueil. Alors plombier polonais ou routier estonien, peu importe après tout : les règles doivent changer. Je propose plutôt : « L’Europe ne doit plus organiser de concurrence sauvage entre les Etats européens. »

Point 6 : « Le savoir et la connaissance priorités de l’Europe« .
Je ne peux qu’adhérer à ce principe. Mais aller au-delà de la déclaration d’intention ne sera pas facile. Il faudrait suggérer l’implantation de 3 ou 5 universités européennes, dotés de moyens exceptionnels pour non seulement égaler les universités américaines, mais aussi pour avoir l’ambition de les surpasser. Au lieu d’en construire ex-nihilo, le mieux serait que nos universités actuelles se mettent sur les rangs pour obtenir un label que nous pourrions baptiser « Université de l’Europe ».

Point 7 : « Pour que l’Europe agisse dans des domaines aussi importants que la recherche, il lui faut des moyens réels« .
Peut-être ne suis pas assez au courant de ce qui se fait ailleurs en Europe, mais je crains que ce point ne soit trop franco-français. D’autant plus que la proposition associée parle d’un « budget européen » sans même préciser si c’est de celui consacré à la recherche. Oubli ou confusion ?

Point 8 : « L’Europe, zone de sécurité« .
Il est évident qu’il faut au plus vite une justice transfrontalière, qui permette de poursuivre avec les mêmes prérogatives dans toute l’Union Européenne. Peut-être que le texte gagnerait à être plus agressif : « L’Europe toute entière contre les réseaux et les mafias » serait plus audible, électoralement parlant.

Point 9 : « La responsabilité de l’Europe en matière de politique agricole est plus importante que jamais« .
Difficile là-aussi d’aller contre, c’est sans doute le point que j’ai le moins envie de critiquer. Même la sémantique me convient, c’est dire.

Point 10 : « Aucun des progrès nécessaires de l’Europe ne pourra se faire sans volonté politique. » C’est tout de même étrange de devoir inscrire ce point dans une campagne électorale, car à quoi sert de faire de la politique sans la volonté. La réponse est hélas toute trouvée : bénéficier des avantages, sans avoir les inconvénients. Pourquoi les décisions sont-elle devenues si opaques, sinon par le manque de volonté des politiques d’expliquer leur décision ? Alors oui, la volonté politique est le carburant du moteur européen. Je propose toutefois une simplification de la phrase , par exemple « Une volonté politique pour une Europe volontaire« .

Point 11 : « Il faut convaincre les Européens que l’Europe n’écrase pas leur identité, au contraire qu’elle la garantit. »
C’est vrai qu’il est important de rassurer nos concitoyens, au moins sur la volonté du Modem en la matière. L’Europe doit préserver toutes les identités, nationales comme régionales. Et c’est par les résultats d’une bonne politique que chacun se sentira Européen. Comme ailleurs, je pense qu’on peut le dire en moins de mots. Je propose de dire que  « L’Europe ne joue pas contre les identités, au contraire il les garantit »

Point 12 : « L’immigration est la partie visible du plus grand drame de l’humanité : le sous-développement et la pauvreté« .
C’est compliqué d’être critique avec un sujet pareil, mais vous aurez noté comme moi que le mot « Europe » ou « Européen » est absent de ce point. Et le lien avec l’immigration est – à mes yeux – franchement tiré par les cheveux, surtout lorsque je lis la proposition associée, qui réclame « la lutte contre les paradis fiscaux qui abritent l’argent de la corruption (…)« . Cela relève de la sphère financière, et non pas de l’immigration. Il faut recentrer le débat, et parler uniquement des flux migratoires, des hommes et des femmes qui veulent venir en Europe. Immigration légale, immigration clandestine. Il y a une justice et d’une économie européenne à bâtir pour lutter contre la corruption. Je propose donc : « L’Europe montre son humanité au travers de sa politique d’immigration« .

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