Après un an à l’Elysée force est de constater que l’équipe en place n’a pas redressé la barre. La boîte à outil est sans doute belle de l’extérieur mais ce qu’elle contient est usé, d’occasion presque. Le contrat d’avenir n’est qu’un nouvel habillage d’avantages patronaux ni meilleurs ni moins bons que les précédents dispositifs et le contrat de génération n’est qu’artificiel, puisque le lien entre le jeune qui entre et le salarié qui reste n’existe pas dans le texte. Nicolas Sarkozy l’avait souhaité « il faut aller chercher la croissance avec les dents« .
Mais ce n’est pas avec ce qui a été mis en place que ce sera le cas. Seules les solutions de François Bayrou sont à même d’aider la France à sortir plus vite de la crise.
Le small business act à la française doit voir le jour immédiatement pour que les créateurs d’entreprises puissent vraiment se lancer, sans peur du lendemain législatif. C’est-à-dire qu’au-delà du texte il faut l’engagement que les règles valent pour longtemps. Le législateur doit oser légiférer dans la durée. Le statut d’auto-entrepreneur présente trop de faiblesses pour perdurer et n’avait pour seul but que de faire diminuer le nombre de chômeurs(1), pas de relancer la machine économique. Le choc de simplification doit se faire, mais au moment de l’embauche pas au moment du licenciement ! Du coup le concept d’un emploi sans charges(2) développé par François Bayrou n’en prend que plus d’ampleur : mesure simple, lisible par tous, d’effet immédiat, et qui ne privilégie pas les grandes entreprises au détriment des petites. Pas d’effet de seuil, pas moyen d’optimiser la mesure.
Il faut ensuite s’atteler à un chantier qui a été perdu de vue ces derniers temps, la réduction du déficit de notre balance commerciale. Ce n’est pas que le produire en France, c’est aussi le « acheter produit en France« . Il faut le répéter, n’en déplaise à certains : on aide plus l’emploi en achetant une Toyota (fabriquée à Valenciennes) qu’une Renault (importée du Maroc). Mais une fois encore, ces entreprises ne sont que des symboles, la partie émergée de l’iceberg. La France qui travaille ne travaille pas que pour les entreprises du CAC40 et l’industrie, qu’elle soit automobile ou métallurgique. La plupart des emplois sont dans les PME, chez les commerçants, les artisans, les associations. S’il y a un vivier à développer c’est bien celui-là.
François Bayrou l’a démontré, transférer ne serait-ce que 10% de nos achats vers des produits fabriqués en France suffirait à réduire notre balance commerciale de manière significative. On le voit ces deux éléments sont liés : créer un choc de simplification vers les PME, les personnes qui ont besoin d’employer une personne là, tout de suite. Aider le consommateur à orienter ses achats vers les produits fabriqués en France. Je suis certain que quelques mois suffiraient pour obtenir un cercle vertueux qui relancerait pour de bon l’économie.
(1) Le simple fait de se déclarer auto-entrepreneur est suffisant pour ne plus être chômeur, chiffre d’affaire ou pas.
(2) La crise est passée par là puisqu’en 2007 François Bayrou proposait la création de deux emplois sans charges.