La prochaine échéance électorale – l’élection présidentielle de 2012 – sera l’occasion d’une âpre bataille entre les candidats mais aussi entre les partis politiques les soutenant. L’argent étant le nerf de cette guerre il sera nécessaire d’avoir des comptes de campagne les plus limpides possibles, l’affaire Bettencourt ayant révélé en ce domaine que l’opacité régnait plus que jamais(1).
Le Modem a une ici une très belle carte à jouer, celle de la transparence la plus complète. Il faut à tout prix devancer la polémique et la rumeur avant même qu’elle ne prenne naissance, mais plus encore faire la démonstration auprès des Français que oui un parti politique peut financer une campagne présidentielle en toute transparence(2). La forme que je qualifierais d’idéale en ce domaine serait un « auto-leaks », entendez la mise à disposition sur l’Internet des comptes de campagne du candidat(3) du MoDem lors des élections de 2012. Non seulement nous serions avant-gardistes mais plus encore en rendant publique la source du moindre euro arrivant dans nos caisses nous mettrons facilement en difficulté nos adversaires politiques, qui seront bien en peine de s’aligner sur nos standards.
(1) Vous vous souvenez peut-être de cette déclaration – certes passée un peu inaperçue – de Roland Dumas avouant l’incapacité du Conseil Constitutionnel à prononcer l’invalidation de l’élection présidentielle de 1995 au vu du compte de campagne présenté par Edouard Balladur.
(2) Quelle déception ce serait pour tous si le MoDem n’avait pas d’autre choix que lui aussi trouver un moyen de contourner habilement la loi.
(3) ou de la candidate