Je ne saurais pas dire si la tradition s’installe ou pas mais toujours est-il que – comme en 2017 – je vous propose de simuler le second tour de l’élection présidentielle à partir des résultats du premier tour. Mon outil est certes plus austère que celui présenté par Les Echos mais il a au moins le mérite de la personnalisation.
J’ai donc à nouveau créé un fichier sur un tableur où j’ai recopié les résultats du 1er tour département par département, y compris ceux de l’Outre-mer et des français de l’étranger. Mais contrairement à 2017 j’ai amélioré la partie consacrée à la simulation puisque désormais elle est disctincte en fonction de chaque département.
Le principe est simple : Après avoir défini la part de l’électorat d’un candidat qui va se déplacer le 24 Avril prochain, il suffit de saisir les pourcentages en faveur des deux finalistes. Bien entendu je tiens compte de la proportion de bulletins blancs ou nuls.
Comment cela fonctionne t-il in concreto ? Prenons comme exemple le département de l’Ain et Nathalie Arthaud. Nous pouvons nous dire que cet électorat sera peu motivé pour retourner aux urnes aussi je décide que 10% se déplacera. J’écris donc « 10% » dans la cellule X7 de mon tableau. Je dois ensuite dire combien de ces 10% voteront pour Marine le Pen et combien voteront pour Emmanuel Macron. Comme je pense que les rares qui se déplaceront voteront blancs ou nuls je vais mettre « 2% » dans la cellule Y7 et « 3% » dans la cellule Z7. La cellule AA7 calcule automatiquement la proportion de blancs/nuls qui ici est impressionnante : 95%. Ainsi, j’estime que 90 électeurs de Nathalie Arthaud sur 100 qui ont voté dans l’Ain resteront chez eux et que parmi les 10 qui iront jusqu’à l’urne 9 voteront blanc ou nul. Il faut ensuite répéter l’opération pour tous les autres candidats et décider si oui ou non il y aura un sursaut républicain dans l’Ain. Si oui vous ajouterez les quelques pourcents dans la section « nouveaux venus », si non vous laisserez cette section vide. Vous avez alors terminé de simuler le second tour pour ce département et vous pourrez lire la participation et le score dans les colonnes « DK » à « DR ». Dans l’exemple que je donne c’est match nul : 50%-50%.
Il ne vous reste plus qu’à passer au département suivant, puis au suivant et ainsi de suite jusqu’au bas du tableau. Mais si le concept est simple le remplissage théorique de toutes les cases est fort long : Il faut décider de 4 paramètres pour 13 candidats et 107 « départements » soit rien de moins que 5 564 cellules à remplir. Pour vous y aider – si je puis dire – je propose un regroupement par région. En effet il n’est pas incohérent d’imaginer que le report de voix vers Marine le Pen sera plus important dans les Hauts-de-France qu’en Bretagne. Regrouper ces départements par région avec la fonction « filtre » peut dès lors s’avérer utile. A cette fin je signale que j’ai donné un nom au tableau (« filtre »), précisément pour faciliter l’utilisation de ladite fonction.
C’est aussi volontairement que j’ai dupliqué l’onglet : Les onglets « A » et « B » sont au départ identiques. Seulement j’ai trouvé plus pratique de simuler dans « B » tout en gardant « A » vierge. Tel une ardoise magique cela permet de repartir de zéro en dupliquant l’onglet « A » au lieu d’effacer les données de l’onglet « B ».
Pour avoir pratiqué quelque temps je dirais que la plus grande difficulté est de simuler une participation correcte. Mes premiers essais montraient 55% ou 60% de participation ce qui est après tout possible mais certainement en-dessous de la réalité. Si nous savons déjà dire comment se comportera l’électorat d’Eric Zemmour ou de Philippe Poutou tant il est prévisible, il est bien plus complexe de le deviner pour celui de Jean Lassalle ou celui de Jean-Luc Mélenchon. Tout est affaire d’impresssion pour ne pas dire affaire de conviction.
Gardons toutefois en tête que ce fichier produit une vérité mathématique et non pas une vérité politique. Le résultat dépendra uniquement des paramètres que vous entrerez et de rien d’autre ; c’est tout le sel de ce simulateur. Amusez-vous bien !
Le temps de la simulation est arrivé
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