L’arrivée de la nouvelle année apporte son lot de résolutions, de vœux. On pourrait en formuler un pour les français en 2015, que la courbe du chômage s’inverse enfin. Avec plus de 3 500 000 personnes privées d’emploi il ne serait que temps. Je ne pense pas qu’il soit possible de mettre en doute la volonté du gouvernement de faire baisser le chômage mais les chiffres sont têtus et les différentes mesures prises depuis 2012 ont hélas démontré leur inefficacité. Dès lors que faire ? Existe t-il une solution pour inverser cette courbe ? J’ai la faiblesse de croire que oui avec deux mesures simples à mettre en oeuvre, deux mesures préconisées par François Bayrou lors de sa campagne présidentielle de 2012.
Tout d’abord consentir à toutes les entreprises qui embaucheraient un salarié en CDI de ne pas prélever de charges sur ce salaire (hors cotisations retraite) durant 3 ans. Il y a en France plus de 3 000 000 d’entreprises, la plupart petites voire très petites. Il suffirait pourtant qu’une sur 5 décide de profiter de cette mesure pour que tout à coup 600 000 emplois soient créés… L’idée est que de la multinationale à l’artisan la mesure soit la même, la « paperasse » soit la même ; surtout cette mesure ne permet aucun effet d’aubaine, elle n’est liée à aucun seuil.
Vous pourriez me répondre que pour embaucher il faut un carnet de commande, des clients. C’est là où intervient la seconde mesure, le « produire français ». Je sais que cette mesure a été décriée, raillée, voire récupérée avec d’ailleurs moins de bonheur que plus. C’est pourquoi je veux ici préciser l’esprit originel développé par François Bayrou. Il ne s’agit pas tant de produire français que de flécher l’achat des consommateurs vers les produits fabriqués en France. Pour reprendre un exemple maintes fois répété il vaut mieux acheter une Toyota – marque japonaise – fabriquée à Valenciennes qu’une Renault – marque française – fabriquée en Slovénie. En appelant à la conscience et au sens des responsabilités du citoyen il est possible de déplacer jusqu’à 10% de notre consommation vers des produits fabriqués en France. Cela serait déjà suffisant pour résorber une grande partie de notre déficit commercial et par la même occasion relancer l’emploi, donc la croissance.
Ces deux mesures sont simples à mettre en oeuvre, pas coûteuses* pour le budget national et très certainement efficaces pour redresser le pays. Il ne reste plus qu’à les décréter dès Janvier 2015…
* Du moins pas si coûteuses que cela en regard des bénéfices escomptés.