Vous l’avez sans doute lu, les effectifs et les salaires des personnels des cabinets ministériels ont augmenté. Je ne vais pas crier ici avec tout le monde, ma voix n’est pas si forte et le concert déjà assourdissant ; cela n’ajouterait qu’à la cacophonie. Non je vais plutôt me concentrer sur l’avenir. Je commence (déjà !) à noter dans un coin toutes ces petites choses qu’il faudra ressortir au moment de bâtir le programme du candidat MoDem aux élections présidentielles de 2012(1). J’ajoute donc à ma liste la réduction des effectifs et des salaires des personnels des cabinets ministériels. Dans le même ordre d’idée, je tiens beaucoup à ce que notre candidat use et abuse de ce slogan dont je revendique la paternité : « établissement public = salaire public ». L’affaire de l’EPAD devrait avoir au moins cette vertu de ne plus jamais cacher aucune rémunération publique. Et pour aller au bout du raisonnement, le candidat devra avoir l’honneur de s’engager à baisser la rémunération mensuelle dévolue au chef de l’Etat. Il serait trop facile après avoir crié au scandale devant les plus de 170% de hausse que s’est attribué Nicolas Sarkozy à son arrivée au pouvoir, de dire ensuite « je ne touche pas à ce qui est en place…« (2). Le candidat devra aussi avoir le courage de baisser la rémunération du Président de l’AMF. Le mieux ici est de dissoudre cet autorité et d’en créer aussitôt une nouvelle, avec une nouvelle grille de rémunération. Enfin, le candidat pourra prendre l’engagement de baisser de 25% (!) le budget de fonctionnement de l’Elysée. C’est beaucoup pensez-vous ? Je pense pour ma part que là où Nicolas Sarkozy dépense 100 il est facile de dépenser 75, et sans que cela nuise ni au prestige de la France, ni à la sécurité du Président de la République.
Pour être plus général, la dépense publique devrait être un des piliers d’un programme présidentiel digne de ce nom. Ce n’est pas là promettre des choses nouvelles, c’est prendre l’engagement de gérer au mieux les deniers publics. Vous pensez peut-être que je pense aux présidentielles avec trop d’avance ? Ne le répêtez pas mais Nicolas Sarkozy y pense lui depuis le premier jour de son entrée en fonction…
(1) Candidat ou candidate, le féminin est ici implicite.
(2) Cet engagement a été pris par François Bayrou lors de sa grande interview donnée sur Internet. La question était de moi.